« Toutes les situations de la vie sont une occasion privilégiée pour nous mener à l’essentiel. » Eric Baret
Ce matin, face à la multitude de tâches qui m’attendent, je me sens découragée. Une sensation de lourdeur, de pesanteur monte en moi. Comment vais-je parvenir à faire tout ce qui est prévu ?
La tentation de baisser les bras pointe son nez, un moment je suis tentée de retourner me réfugier sous la couette.
Je me ressaisis. Et je choisis de prendre un petit temps de recul pour chercher un autre angle d’attaque pour aborder cette semaine.
Qu’est-ce que je veux vraiment pour cette semaine ? A quoi vais-je mesurer la réussite de ma semaine ? Au goût de satisfaction profonde qu’elle va m’apporter.
Comment m’y prendre alors ?
Etonnamment, survient en moi « Faire autrement ce que je fais, mettre plus de moi dans ce que je fais ». Cela me surprend. Je me laisse pourtant entrer dans cette invitation.
Je reprends ma liste et mon regard s’arrête sur une tâche qui à priori me rebute :
Rédiger un texte pour le site.
Et je tente l’aventure : « comment aborder autrement cette tâche, y mettre plus de moi ? »
Je commence par faire le clair sur ce qui m’arrête :
Face à ce travail qu’on attend de moi, j’ai peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas rendre un travail satisfaisant. Mais qu’en est-il vraiment ? J’ai la capacité de créer des textes, j’ai en moi une source d’inspiration à laquelle je peux me connecter. Quand je me fais confiance, que je m’installe bien en moi, cela coule. Que me manque-t-il alors ? De choisir de donner ce que j’ai en moi plutôt que de regarder ce que l’autre fait mieux.
Je poursuis mon expérience avec une tâche récurrente qui commence à me peser :
- aller conduire les enfants chaque mercredi à leur activité sportive.
Je me mets face à cette perspective et là je m’interroge : pour quoi je fais cela ? Qu’est-ce qui m’a motivée au départ ?
Donner l’opportunité à mes enfants d’avoir un espace pour se dépenser, un espace qui leur permette également de se découvrir dans leurs aptitudes sportives.
Est-ce que cela a encore du sens aujourd’hui de le faire ? Revenir à ces motivations réveille en moi l’élan de continuer à les accompagner, de vivre avec eux ce temps de complicité que nous vivons quand ils me partagent leurs expériences au retour. J’aime voir mes enfants heureux, leur épanouissement me nourrit de joie.
Une autre tâche se présente à moi : participer à la réunion mensuelle de préparation d’une activité du quartier. Et face à cela, rien ne monte en moi face à « Faire autrement ce que je fais, mettre plus de moi dans ce que je fais ». Pourquoi est-ce que je fais cela alors ? Je prends conscience que j’ai choisi d’y participer pour faire plaisir à ma voisine qui avait besoin de pouvoir compter sur moi. Je reconsidère cet engagement : cela n’a pas de sens pour moi d’y être. J’irai donc cette fois-ci mais j’avertirai le groupe que je ne poursuis pas ma participation.
A la fin de la semaine, j’ai fait le bilan :
Quel est mon état de satisfaction intérieure ?
Je me suis sentie plus ajustée dans ma manière de conduire ma vie cette semaine. J’ai regoûté à la joie de faire ce que je fais. Ma vie a eu plus de sens en m’y prenant ainsi et cela m’a apporté de l’élan, de l’énergie. Je me sens en paix, je savoure cette sensation, y puise la substance qui me nourrit pour aborder la semaine à venir de manière aussi fructueuse.
Face à nos emplois du temps souvent bien chargés, il est bon de nous arrêter de temps à autre pour nous remettre dans l’essentiel : ce qui donne sens et saveur à notre vie.
Alors, à vos agendas ! Comment allez-vous en rendre le contenu plus vivant cette semaine ?
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